Samedi 19 mai. Simon Adoue, capitaine emblématique du FC Libourne jouera un des derniers matchs de sa carrière. Le dernier dans son pré de Moueix. Il ne le sait pas encore mais ce sera le dernier, le parcours en coupe Nouvelle Aquitaine s’arrêtant une semaine plus tard en demi finale. Il n’a pas pu jouer ce match. Et c’est donc contre Niort que sa carrière s’arrêtera, sur un match où plus rien ne se joue, Libourne ayant été relégué mathématiquement une semaine plus tôt (NDLR : un espoir de maintien étant toujours actuellement envisageable en fonction de la situation de Limoges).
A cette occasion, le club lui a réservé de nombreuses surprises. La causerie de Laurent Dauriac est tourné vers ces adieux : « Il ne faut pas être débordé par émotion et finir au mieux. Simon on espère t’offrir une belle sortie. Simon, ici, c’est joueur très exemplaire. Un clin d’oeil. Avant, c’était Régis Castant qui avait le 7. C’est Simon qui a pris ensuite ce maillot. Simon, c’est l’exemplarité dans l’assiduité et le comportement sur et hors terrain. Et c’est aussi une longévité exemplaire« .
Même s’il ne laisse pas transparaître ses émotions, il est ému Simon Adoue. Et ce n’est pas fini. A l’entrée sur le terrain se trouve son papa, Michel, qui fera le coup d’envoi symbolique accompagné de Marie, la soeur de Simon, Joris, cousin que Simon amenait dans les vestiaires lors des épopées de coupe de France et Mílan, le filleul de Simon. Tous ont un maillot frappé « Adoue ».
Place ensuite au discours du speaker, qui semblait ému aussi par ce départ ainsi que la remise du cadeau : un maillot de Libourne signé par tous ses coéquipiers. Puis, le dernier protocole. Et la sortie finale sous mes fumigènes et applaudissements de ses amis venus pour l’occasion. Comme à son habitude, peut être un peu plus, il prendra son temps pour sortir des vestiaires. Ainsi se termine la carrière de Simon Adoue. Un hommage que Laurent Dauriac estime légitime « il a vraiment une culture foot très intéressante à transmettre. Il le méritait je ne sais pas si dans l’histoire du club il y a eu autant de fidélité. C’était une belle sortie« .
Même s’il n’a rien laissé transparaître, Simon Adoue avoue avoir été touché par toutes ces marques d’affection : « j’ai pris la décision d’arrêter en début de saison. Pour moi c’était le meilleur moment car j’ai 37 ans. Il est temps de laisser ma place. Je regrette finir sur la relégation mais on ne choisit pas. J’ai passé de supers moments sur cette soirée, j’ai vraiment beaucoup apprécié. Mes amis étaient là, ma famille aussi avec de très beau gestes qui m’ont touché et ému« .
Jean-Marc Furlan : « C’était le plus jeune de de l’équipe. Cela me fait drôle car moi ça me ramène en arrière. On avait une machine de guerre. Il faisait partie du groupe. Il jouait avec beaucoup d’enthousiasme. Il s’est construit durant ces quatre à cinq saisons. Il avait cette fraîcheur de percussions, il avait du talent. Son insouciance était un atout. Même si c’est pour lui à l’époque un peu lourd, il était ce joueur capable de faire la différence après son entrée en cours de jeu. Il y avait une très grosse concurrence »