Quel plus beau spectacle peut-on en effet offrir à nos jeunes joueurs pour les convaincre de la nécessité de jouer et de se déplacer ensemble que de leur proposer de bien observer le jeu des Ajacides ?
Même le Barça, parce qu’il y a Messi et qu’il suffit souvent à lui seul pour résoudre tous les problèmes, n’a jamais été aussi dépendant des vertus du collectif que cet Ajax sans grande star qui place au dessus de tout la complémentarité technique et relationnelle entre tous ses joueurs, qu’ils soient, ou pas, en possession du ballon. Le contraste était saisissant pour ce quart de finale de Ligue des Champions entre une Juve à l’ancienne qui se contente de défendre et de compter sur le seul Cristiano Ronaldo pour marquer (5 buts sur les 5 inscrits en quatre match de 8èmes et quarts de finale) et cette bande de gamins d’à peine vingt ans convaincue par une philosophie de jeu apprise depuis des années dans leur processus de formation.