Cela faisait longtemps que le Stade Mouiex n’avait pas été aussi rempli. Avec cette coupe de France, l’effervescence est de retour dans le stade du FC Libourne. Le souvenir des épopées passées remonte, avec l’apparition d’un nouveau kop de supporters qui a encouragé les Libournais durant tout le temps du match. Et les joueurs n’ont pas été insensibles de voir que les tribunes étaient aussi garnies. Cela ne leur arrive pas souvent mais déjà, dès l’échauffement, ils ont été applaudis par plusieurs centaines de personnes.
A cette occasion, les Pingouins ont revêtu leur tenue de match, toute blanche. Durant 90 minutes, les protégés de Franck Vallade n’ont rien lâché et chaque joueur a réalisé une grosse prestation à tel point que Toulouse, leader du championnat de Ligue 2 a beaucoup douté sur cette rencontre.
Si sur la première période la domination est toulousaine, en terme de possession de balle, les joueurs de la ville rose ne sont pas parvenus à se montrer assez dangereux pour inquiéter leurs hôtes. Et en coupe de France, plus longtemps l’adversaire inférieur tient sans encaisser de but, plus « le gros » doute. C’est le scénario parfait. Côté défense, un Ugo Gostisbehere de grande qualité a su montrer la voie à ses coéquipiers en stoppant chaque offensive adverse. Et de l’autre côté, les joueurs à vocation offensive ont fait du bon boulot pour parvenir à ses créer des occasions très dangereuses.
Pour cela, il faut attendre la seconde période. Ainsi, à la 52e minute, Castera centre en retrait pour Montavit qui frappe. Le cuir est repoussé par un défenseur et l’équipe libournaise réclame un pénalty pour une main dans la surface. Mais l’arbitre laisse jouer. En réponse, Diarra réalise une offensive mais ne trouve pas le cadre, même si cela n’est pas passé loin (67e).
Dans les dix dernières minutes de jeu, chaque formation aura une belle occasion et sera sauvée par son gardien. Sur un centre de Moura, Clément Janin, malgré une blessure à l’épaule une dizaine de minutes plus tôt effectue une belle reprise de volée que Pettersson, repousse. Pierre Portets aussi a été mis à contribution et il a réalisé aussi un superbe arrêt sur la frappe de Onaiwu en toute fin du match. C’est donc aux tirs aux buts que Libourne et Toulouse doivent se départager. Et à cet exercice, ce sont les Toulousains qui obtiennent leur qualification. Trois tireurs voient le gardien adverse faire le boulot : Gostisbehere – cruel tant il a réalisé un match parfait -, Moura et Geffray buttent sur Pettersson. Le gardien libournais s’illustre aussi en stoppant la frappe de Healey pourtant qualifié de spécialiste de la discipline par son technicien.
Libourne sort par la grande porte de la compétition, avec toutefois une frustration d’avoir rivaliser avec une équipe de Ligue 2 et de flancher sur la séance de tirs aux buts. Après la rencontre, les traditionnels échanges de maillots ont été observés en gage de souvenir. Certains Libournais n’ont pas hésité à offrir leur maillot du match à des enfants de l’école de football. Car c’est tout un club qui était à la fête et les jeunes joueurs ont rempli une grande partie de la tribune d’honneur qui était tout de leur vêtues car ils sont bien sûr venus avec la tenue du club.
Arbitre : M. M. Romain Delpech assisté de MM Stéphane Panont et Nicolas Rodrigues.
Avertissements : Castera (42e) à Libourne ; Ratao (25e) à Toulouse.
Libourne : Portets, Zidane, Janin (Sainte Luce, 82e), Mendy, Gostisbehere (cap), Dousseaux, Fuchs (Couterry, 90+1), Zinga (Moura, 78e), Castera (Geffray, 78e), Montavit, Sorin. Non entrés en jeu : Skrzypek, Batta, Ghabté. Entraîneur : Franck Vallade.
Toulouse : Petterrsson, Sanna, Diarra (Nicolaisen, 68e), Diakité, Costa, Mvoue (Spierings, 60e), Onaiwu, Bangré Rapnouil (68e), Ratao (Healey, 60e), Dejaegere Brecht, Begraoui. Non entrés en jeu : Serber, Dupé, Zobo. Entraîneur : Philippe Montanier.
Franck Vallade, entraîneur de Libourne : « Forcément déçu pour les joueurs car je trouve que l’on a montré un beau visage. On a fait douter cette équipe de Ligue 2 qui je le rappelle est première de son classement. On savait que ce serait très compliqué pour nous. Tout compte fait, du moment où on a 11 joueurs qui sont déterminés, qui veulent faire quelque chose ensemble… Je savais très bien que ce groupe-là, qui vivait très bien ensemble, pouvait faire quelque chose de grand. On n’est vraiment pas passé loin de l’exploit. On a eu des occasions, eux aussi. On a des occasions sur la deuxième période où si on va bien au bout, si on est un peu plus frais, cela peut conclure mais on se dit que Toulouse a une superbe occasion et notre gardien Pierre Portets fait un arrêt monstrueux qui nous permet d’aller aux tirs au but. Après c’est du 50/50, c’est la chance… J’avais dit aux joueurs : « du moment où vous allez donner du plaisir, vous allez vous donnez vous du plaisir et en donner aux gens ». Cela nous manquait que le public revienne à Moueix et voit une équipe qui joue au ballon et qui est déterminée à vouloir gagner ces rencontres. C’est de bon augure. Je sais très bien que pour le prochain match de championnat on ne va pas remplir les tribunes mais je pense que certains qui ont vu un bon match reviendront. Je suis très fier des joueurs car ils ont montré un beau visage, je n’ai rien à leur reprocher. Quand on a rempli ces deux conditions, on peut voyager et repartir dans notre train-train du championnat. Cela va nous servir pour l’avenir ».