Comment vivez-vous ce parcours de Coupe de France ?
On se prend au jeu obligatoirement et c’est un réel plaisir par rapport à cette crise sanitaire que de pouvoir reprendre le chemin du stade et de s’entraîner une à deux fois par semaine. On peut ainsi retoucher le ballon et avoir les joueurs en face, ce qui change des visios et groupe whastapp. Ce parcours est quelque chose que l’on n’aurait pas imaginé. Mais, connaissant les valeurs de ce groupe, l’envie de progresser des joueurs mais aussi la volonté de faire progresser le club, c’est une récompense.
Le groupe montre des valeurs de solidarité et on a bien l’impression qu’il est capable de soulever des montagnes. Le match à Libourne – où vous perdiez en infériorité numérique à cinq minutes de la fin – en est le parfait exemple ?
On est passé par des moments de doute. Mais nous avons eu un parcours qui n’était pas simple. Nous avons battu le Stade Montois (National 2) et éliminé trois équipes de National 3 (Bressuire, Libourne, Bayonne). Le match contre Libourne a été fédérateur. A dix contre onze à cinq minutes de la fin, personne ne nous voyait nous qualifier. Les commentateurs à la télé commençaient déjà à parler du retour de Laurent Dauriac à Libourne et de ses retrouvailles avec Franck Vallade. On a surtout fait voir que tant que le coup de sifflet final n’est pas donné, rien n’est joué. On respecte le football et l’adversaire et même menés 2-0, je demandais aux joueurs d’essayer d’aller chercher un but, je les poussais. Ils ont jeté toutes leurs forces dans la bataille et ils ont réussi à égaliser. Après une telle « remontada », je savais qu’ils allaient assurer la séance de tirs aux buts car nous avions l’ascendant psychologique.
Voilà pour les 32èmes de final un déplacement à Aubagne ?
C’est un long déplacement, contraignant. Mais je sais que comme à son habitude, Jean-Pierre Allias, fera du mieux possible pour que nous fassions ce déplacement dans les meilleures conditions. On part tôt samedi matin. On s’est donné rendez-vous dans un hôtel sur Mérignac où en même temps que nous prendrons un petit-déjeuner, nous ferons les tests anti-géniques. Puis, on fera les neuf heures de trajet avec je l’espère pas trop de fatigue. C’est un long déplacement pour aller jouer contre un club que nous ne connaissons pas. J’ai réalisé une séance vidéo afin de montrer aux joueurs les points forts et les points faibles de cette équipe, afin qu’elle soit un peu plus familière. Mais cela ne reste que des images. On sait que c’est une très bonne équipe, qui est co-leader dans sa poule de National 2. Elle est composée par des joueurs athlétiques et puissants. Mais avec notre détermination et notre envie, on se dépassera afin de tenter de ramener la qualification afin d’atteindre un deuxième objectif : jouer contre une équipe de Ligue 1. On se prend à rêver de rencontrer Paris. En tout cas, nous n’irons pas en victimes mais en compétiteurs. Ce n’est pas parce que l’objectif des 32es de finale est atteint qu’on veut s’arrêter. J’en veux toujours plus ! Et je sais que les joueurs en voudront plus.
C’est une déception d’aller si loin ou prenez vous ce déplacement comme une chance de passer des plus longs moment ensemble ?
C’est une déception d’aller aussi loin. Nous sommes un club amateur et c’est un lourd déplacement. Maintenant, on sait que la Coupe de France offre parfois la chance de recevoir mais aussi celle de se déplacer. Je redoute juste cette distance car nous ne sommes pas habitués et je ne sais pas comment ça va se passer pour les organismes. Car, se déplacer en bus est une préparation moins bonne que de préparer un match de chez soi. Mais cela permet aussi d’être fédérateur.
Comment préparez vous ce déplacement avec la contrainte des restaurants fermés ?
On va partir avec huit ou neuf glacières. Pour le repas du soir, nous serons reçus dans un hôtel à Aubagne. On a la possibilité de manger à l’hôtel mais on sera chacun dans nos chambres car il n’est pas possible de prendre un repas de groupe. Cela nous permettra une bonne nuit de sommeil pour être dans les meilleures conditions pour préparer le match. Le lendemain matin, nous prendrons un petit-déjeuner amélioré comme nous avons l’habitude de le faire.
Un dernier message à faire passer ?
On va essayer de représenter au mieux le football girondin car Lège-Cap-Ferret est le dernier représentant du département. Nous allons essayer de faire honneur à la Gironde et à la Nouvelle-Aquitaine. J’ai aussi un message pour les homologues entraîneurs qui n’ont pas la chance de jouer et parfois sont contraints de ne pas pouvoir s’entrainer, afin de leur rendre hommage dans cette crise sanitaire.