Bernard Martin est un président heureux. Ce parcours en Coupe de France est une vraie satisfaction pour lui. D’autant plus que dimanche dernier, alors que l’US Lège-Cap-Ferret est mené 2-0, à dix contre onze, il est résigné et pense que l’élimination sera au bout du match. Il était déçu. Mais ainsi vont les matchs de coupe de France. Il faut croire que sur la pelouse, les joueurs ont voulu lui montrer que comme à leur habitude, ils sont capables de renverser la situation. « C’est la magie de la coupe, le travail du staff et l’envie des joueurs. C’est un groupe extra qui ne lâche rien même s’il est mené. Cela nous arrive souvent mais on trouve dans l’adversité une source de motivation. Contre Libourne, nous n’avons jamais abdiqué. 2-0, à dix contre 11 pendant toute une mi-temps, nous avons trouvé les ressources physique, morale, mentale. A 2-1, je pense que les joueurs, le banc et tous les personnes du club savaient qu’ils allaient le faire. Cela relevait du miracle mais personne n’y a pas cru. A 2-1, Libourne a douté. Par contre, lors de la préparation aux tirs aux buts, sur la pelouse, les joueurs étaient certains de passer. Il n’était pas possible d’être éliminé après ça. Le groupe le mérite, il y a vraiment des bons gars. Ils ont un super état d’esprit. Cela réconcilie avec le football« , indique Bernard Martin.

Voilà donc le record du club égalisé. Par deux fois dans le passé, l’US Lège-Cap-Ferret a atteint le huitième tour. ILs avaient alors été éliminé par Limoges et Noisy le Grand. « Nous n’avons jamais passé le huitième tour, ça serait la première fois si on passe le cap« , reconnait le président.

Mais ce parcours a des goûts d’inédit avec ce contexte sanitaire. « Pour le club, les dirigeants, les joueurs, cela représente beaucoup. Après trois mois d’interruption et une saison tronquée, les joueurs ont envie de jouer. Il serait difficile de nous enlever ce plaisir et il faut se qualifier pour continuer à jouer. J’ai été bluffé par le match contre Bressuire. Le groupe a suivi le programme d’entrainement, ils ont un groupe WhatsApp avec des séances au Creps avec Andréa. Ils sont très sérieux. Contre Bressuire, ils m’ont bluffé par le rythme, l’endurance. Lors de la deuxième période contre Libourne, ils ont été étonnement plus en jambes« , ajoute-t-il. Si au début, il a fallu digéré l’annonce de la reprise des matchs avec seulement dix jours de préparation, désormais le groupe vit « ce parcours avec gaieté de coeur. Avec cette dynamique, nous avons une envie commune de faire quelque chose, de faire des tours de plus« .

Dans tous les cas, Lège-Cap-Ferret n’a pas eu un parcours simple : Bressuire et Libourne sont au même niveau de National 3 et avant, les joueurs du Bassin ont éliminé le Stade Montois, qui est en National 2. C’est à nouveau un club de National 3 qui sera comme adversaire ce dimanche : Bayonne. Le président indique que ce match est abordé avec « confiance. On respecte Bayonne car c’est une équipe difficile à jouer, avec du potentiel et des arguments. Ce sera du 50/50. J’ai bon espoir car les gars sont capables. Ils ont aussi l’envie et la motivation« .

Le seul regret, c’est que la rencontre a lieu à huis clos. Et le nombreux public fidèle du stade Louis Goubet ne pourra pas être là. Mais, le club met en place une retransmission en direct sur sa page Facebook. « Contre Bressuire, il y a eu des pointes de 700 personnes en direct. Quand on a dit ça aux joueurs à la mi-temps, cela les a motivé, même si ce n’est pas la même ambiance« .

Place désormais au match : « Que le meilleur gagne. La chance sourit aux audacieux. Espérons que nous serons les audacieux », conclut Bernard Martin.

Le match
Lège Cap Ferret – Bayonne
Huitième tour de la Coupe de France
Dimanche 14 février 2021 à 14h