Pour la première fois de son histoire, le plus grand club de la Ligue Nouvelle-Aquitaine (38e au niveau français) en terme du nombre de licenciés, atteint le huitième tour de la Coupe de France.
Jean-Jacques Darroman, président du club depuis 21 ans, n’est pas peu fier du parcours réalisé par son équipe première, d’autant plus quand on connait les conditions particulières dues à la crise sanitaire. Comme tous les clubs, le FCE Mérignac Arlac a été impacté par cette crise. Mais, il a été le seul à ne pas pouvoir s’entraîner avant le sixième tour de la Coupe de France. « La municipalité a interdit l’accès au stade comme pour toutes les communes de la Métropole, sur demande de la préfecture de la Gironde, précise le président. Nous avons alors demandé l’intervention d’Alain Anziani (maire de Mérignac et président de Bordeaux Métropole, ndlr) qui nous a permis de reprendre les entraînements et de pouvoir jouer à domicile.«
Mais tout ça est désormais oublié. Et le FCE Mérignac-Arlac peut savourer son parcours historique : « c’est une saison particulière mais c’est un rêve pour tout le monde quand on voit l’engouement qu’il y a sur ces rencontres que ce soit auprès de la presse, des instances, des licenciés… C’est un bonheur pour nous. Cela permet aussi aux joueurs de rester en contact, de se retrouver mais aussi d’être prêts si jamais les compétitions reprennent. On voit une vraie émulation dans le club. Les joueurs sont contents de se voir, s’entraîner et ils sont à fond dans cette compétition. C’est beau à vivre« .
Seule ombre au tableau : que le club en son entier ne puisse pas être présent au stade Cruchon pour ce moment histrorique. « On a dans le club 70 à 90 dirigeants. Tous demandent à venir. Malheureusement, on ne peut pas donner cette autorisation à un et pas à l’autre. Les règles du huis clos sont très strictes. Des membres du bureau sont présents le jour du match afin de sécuriser le site« , ajoute Jean-Jacques Darroman.
Alors, pour ce moment historique, Mérignac-Arlac s’organise et proposera une retransmission du match sur sa page Facebook afin que chacun puisse profiter de cette rencontre. « Jamais Arlac n’a été en 64e de finale. C’est extraordinaire, formidable. Je suis content d’avoir vécu ça comme président après avoir connu le National 3, malgré une relégation injuste à cause de la crise sanitaire. On rentre dans l’histoire. Cela marquera l’histoire du club. On écrit l’histoire, comme j’essaie de le faire depuis 21 ans que je suis à la tête du club« , ajoute-t-il.
Et il espère que cela ne s’arrête pas là. Il se prend à rêver de passer un tour de plus. Ce dimanche, le Stade Poitevin sera à Mérignac. Si cette équipe est supérieure hiérarchiquement, cette rencontre est à la portée des écureuils qui ont éliminé en début de saison le leader de N3, alors invisible, le Stade Bordelais : « chaque jour est un jour de bonheur. J’espère que l’on pourra passer, c’est faisable. »