Le hasard de la vie fait parfois de belles choses. A son arrivée en France, en 2015, Joël Akoun débarque en Gironde et croise Benoît Valloir, entraîneur à Illats. Si ce dernier est parti à l’intersaison en direction du Stade Saint Médardais, leur histoire d’amitié s’est intensifiée autour d’un projet humanitaire commun.
La maman de Joël Akoun a acquis le collège Akonda en 2005. Ce dernier se situe à Divo, en Côte d’Ivoire. Ce dernier dispose de belles structures étalées sur quatre hectares avec terrains de football et de basket. Au début, 50 élèves intègre l’école. Ils ont 500 en 2008. ils sont pas loin de 2000 désormais à suivre une scolarité de la sixième à la terminale. Et, s’il existe déjà une section sportive, il est important de la structurer tant le football est un moteur social dans cet établissement. Benoît Valloir a pu constater cela sur place, lors de sa visite d’une quinzaine de jours en juillet. « Les gamins jouent sans arrêt au football mais peu évoluent dans des clubs, indique-t-il. Et cela sur des terrains impraticable et bien plus que les nôtres en hiver avec des chaussures pas adapté. J’ai aussi pu voir comment cela fonctionne et aborder avec les professeurs de sports le projet sportif et le projet de jeu. Nous avons alor proposé de mettre en place des choses afin qu’ils adhèrent et qui seront mises en place dès la rentrée d’octobre« .
Il est donc important de structurer le centre de formation, d’autant que le technicien le reconnait : pas mal de jeunes ont un très bon niveau de pratique. « L’idée est de les rassembler afin qu’ils soient dans un cadre mais aussi pour leur donner une chance de plus. C’est aussi un moyen de les motiver d’aller à l’école. Il est important de leur assurer un avenir« , ajoute Benoit Valloir.
Joël Akoun précise : « le but est aussi de leur donner une chance pour leurs études et leur donner la possibilité d’intégrer un club professionnel en les formant bien. Le collège Akunda est gratuit, ce qui n’est pas le cas de beaucoup d’autres écoles où le premier critère de sélection est l’argent« .
Désormais, le boulot de Benoît Valloir sera de former les éducateurs du collège tout en s’adaptant à la contrainte de la distance. « Joël et Patrick Akoun s’y rendront très régulièrement. Je vais aussi m’arranger pour y aller dès que je le pourrai« , indique Benoît Valloir. Lors de son séjour, il est intervenu sur la radio locale, Sud Bandama, afin de présenter le projet, histoire de communiquer et que les enfants soient le plus nombreux possibles lors des détections. Et cela avec peut être des jeunes issus de cette formation qui intègreront des clubs français.